Les Articles de Presse
Concours 2023
Opera Magazine
N°199 - Février 2024
Concours 2022
Finale du Concours International de Belcanto Vincenzo Bellini - Vendôme
Contrairement à l’édition 2021 où seuls des candidats européens – covid oblige – avaient participé à la compétition, cette année, les concurrents du 11e concours Bellini à Vendôme sont venus des quatre coins de la planète. Pour autant, le niveau n’a pas été meilleur puisque trois prix n’ont pas été attribués, le prix spécial des voix féminines, le prix spécial des voix masculines et le prix génération Opéra.
Il faut dire que dans un concours dédié au belcanto, on attend des participants qu’ils possèdent au moins une technique qui leur permette de maîtriser les aspects essentiels de la grammaire belcantiste : la virtuosité, la capacité de vocaliser avec précision et de triller, l’art de varier la dynamique de façon à créer des effets de clair-obscur, la maîtrise des sons filés… Force est de reconnaître qu’avec les candidats qui se sont présentés, le compte n’y était pas toujours. Une partie d’entre eux, soucieux sans doute d’étaler leurs moyens vocaux, ont opté pour un chant presque toujours en force et pauvre en demi-teintes, comme cette concurrente, éliminée à l’issue de la demi-finale où elle avait confondu la folie d’Anna Bolena avec l’entrée de Brunhilde dans La Walkyrie.
En revanche, contrairement à l’édition 2021 où nous avions déploré le manque d’imagination des candidats, ce qui nous avait valu d’entendre certains airs trois fois, les participants ont fait l’effort cette année de sortir quelque peu des sentiers battus, en proposant des pages de Meyerbeer, d’Ambroise Thomas, de Mozart ou des airs rarement joués comme celui d’Ernesto dans Le Pirate.
Parmi les sept finalistes, Yerang Park se détachait nettement du lot. La soprano coréenne n’avait pas choisi la facilité en proposant deux scènes de la folie parmi les plus complexes, celle d’Elvira dans Les Puritains avec sa cabalette qu’elle conclut par un contre-mi bémol émis avec aisance puis en seconde partie, celle d’Ophélie dont elle parvient à négocier les différentes séquences avec conviction. La voix est bien projetée, le timbre agréable, les vocalises sont fluides et précises, le legato impeccable. Un regret cependant, l’interprète, pour émouvante qu’elle soit, aurait pu nuancer davantage sa ligne de chant. Ajoutons pour finir que son français est correct et son maintien élégant. Le Jury lui a attribué le grand prix et le prix de l’interprétation d’un air en français. Elle a également reçu le prix du public, ex aequo avec Cécile Lo Bianco. Celle-ci nous a livré une scène finale de La Somnambule émouvante, chantée avec beaucoup d’élégance et de retenue. La voix n’est pas très large mais elle est bien conduite. De plus, la soprano française vocalise avec brio dans la cabalette – doublée – qu’elle conclut par un beau suraigu. Dans la seconde partie elle propose un « Salut à la France » jubilatoire, ornementé d’un trille impeccable.
Enfin, le prix de la ville de Vendôme revient à Marie Ronot qui possède une voix large et solide d’une ampleur conséquente. Lors de la demi-finale son air de Valentine dans Les Huguenots nous avait pleinement convaincu de même que la folie d’Imogène dans Le Pirate. Ses grands moyens lui permettent d’affronter crânement l’air du poison de Juliette dont elle livre une interprétation spectaculaire. Voilà une Juliette plus agressive qu’apeurée. En revanche son « Casta Diva » déçoit, la cavatine est attaquée en force et les vocalises qui dominent les chœurs, loin d'être aériennes comme il se doit, sont ici pesantes tout comme celles de la cabalette, bien peu belcantiste à vrai dire, avec ses aigus stridents.
Parmi les autres candidats Barbara Boudarel a proposé une jolie version de la cavatine d’Isabelle dans Robert le diable, « Robert, toi que j’aime », privée cependant de trille. D'autre part, sa scène de la folie d’Elvira, dépourvue de surcroît du suraigu final, ne pouvait soutenir la comparaison avec celle de Yerang Park. Le ténor Tian Peng possède une voix homogène et un aigu facile comme en témoigne son entrée d’Arturo dans Les Puritains mais le timbre est sans éclat et la projection limitée. Pourtant son air de Roméo, chanté avec une diction impeccable et un beau legato n’appelait aucun reproche majeur, tout au plus aurait-on souhaité davantage de passion dans son interprétation. Trop de trac, peut-être ? Zuzanna Klemanska a beaucoup d’atout dans son jeu, un timbre séduisant, des graves sonores et une belle présence scénique. Son air d’entrée d’Adalgisa ne manquait pas de style. En revanche, « O mon Fernand » souffrait d’une diction bien peu intelligible. Nous avons regretté qu’aucun prix n’ait été attribué à Dmytro Voronov tant les deux airs qu’il avait chantés au cours de la demi-finale nous avaient conquis, en particulier celui du Comte dans Les Noces de Figaro. Peut-être a-t-il visé un peu haut en choisissant l’air d’Ernesto dans Le Pirate qui le poussait jusqu’aux limites de ses moyens ? Le style n’en demeure pas moins impeccable, l’interprétation élégante. « Avant de quitter ces lieux », chanté avec beaucoup de classe et d’émotion, témoigne d'une diction française convenable. Le baryton ukrainien s'est-il laissé envahir par le trac ? Certains sons dans la gorge et une note aiguë détimbrée dans l'air de Valentin l’ont privé de récompense.
Durant toute la soirée, Maguelone Parigot et Sébastien Joly ont proposé en alternance un accompagnement au piano adéquat et attentif aux candidats.
Cristian Peter.
ForumOpera
Six finalistes, cinq prix et quatre primés
Le 1er Grand Prix Vincenzo Bellini a été décerné à l’unanimité à la soprano coréenne Yerang Park. Elle remporte également le Prix spécial de la meilleure interprétation d’un air en français et le Prix spécial du public, ex aequo avec la soprano française Cécile Lo Bianco. Le Prix spécial de la Ville de Vendôme est attribué à la soprano française Marie Ronot.
Les trois Prix spéciaux, Voix féminine, Voix masculine et Génération Opéra, n’ont pas été attribués à l’issue du concours qui s’est déroulé du 4 au 5 novembre à Vendôme.
ResMusica
Opera Magazine
N°188 - Décembre 2022 Janvier 2023
Concours 2021
Opera Magazine
N°179 - Février 2022
Six finalistes, cinq prix et quatre primés
Des onze participants à la demi-finale du concours Bellini, six ont été retenus pour la finale, quatre sopranos, une mezzo-soprano et un baryton, tous européens, la crise sanitaire n’ayant pas permis la présence de candidats venus d’Asie ou d’outre-Atlantique.
Pour choisir les airs présentés, les concurrents ont, bien sûr, largement puisé dans le répertoire bellinien, ainsi la scène finale d’Amina aura été chantée deux fois et, lors de la demi-finale, nous aurons eu droit à trois « Qui la voce sua soave ». Pour l’air d’opéra français imposé, trois candidates ont misé sur la cavatine de Leïla. On ne peut que regretter le manque de curiosité des participants qui auraient pu chercher du côté d’Ambroise Thomas, Boieldieu ou Grétry, par exemple, et limiter ainsi les comparaisons avec d’illustres interprètes qui ont marqué les pages qu’ils ont sélectionnées.
Le seul candidat masculin, Florian Bisbrouk, est un baryton à la voix claironnante et bien projetée tout à fait adaptée aux couplets d’Ourrias dans Mireille. Cet air martial qui dévoile le caractère viril et tout d’une pièce du personnage réclame une voix sonore et homogène comme celle du baryton français. En revanche dans l’air des Puritains, si le candidat fait des efforts louables pour soigner son legato, on peut regretter qu’il propose un chant constamment mezzo-forte, dans cette page qui réclame davantage de nuances et demi-teintes.
Katharina Semmelbeck, venue d’Allemagne, dispose d’une meilleure maîtrise de la grammaire belcantiste comme en témoigne son trille à la fin de l’air de Leïla ou ses notes piquées impeccables dans la cabalette du second couplet d’Amina. Dans ces deux pages la soprano livre une interprétation exquise, toute en retenue à laquelle il manque peut-être un soupçon d’émotion et d'implication dramatique.
La soprano greco-albanaise Lira Mila, qui a choisi les deux mêmes airs que sa collègue d’Outre-Rhin, possède une voix large et un tempérament affirmé. Elle nous avait impressionné lors de la demi-finale en se confrontant à la grande scène conclusive d’Anna Bolena qui mettait en valeur l’ampleur de ses moyens, non sans trahir de nombreuses imperfections sur le plan technique. Ce soir, sa cavatine de Leïla est bien peu expressive et dans l’extrait de La Somnambule, « Ah non credea mirarti » la voix est trop sonore pour évoquer un personnage qui est censé dormir. Si les vocalises de la cabalette sont exécutées avec soin, la soprano fait l’impasse sur les notes piquées du second couplet. Elle a néanmoins décroché le prix du public qui a sans doute été conquis par sa grande voix et la facilité de son suraigu.
Seule mezzo-soprano de la compétition, la française Mathilde Ortscheidt possède un timbre ambré de toute beauté avec un registre grave opulent qui avait capté durablement l’attention lors de la demi-finale. Son air de Roméo pleinement convaincant tant au niveau de l’interprétation que du chant n’appelait aucun reproche, en revanche un ou deux suraigus détimbrés dans la cabalette de cet air et quelques approximations dans les vocalises de celle de La Favorite l’ont probablement desservie. Elle a obtenu le prix de la ville de Vendôme, récompense pleinement méritée.
Lors de la demi-finale la Fiordiligi de Marion Auchère avait fait forte impression, cela s’est confirmé dans les deux airs qu’elle a proposé ce soir, tout d’abord une exquise Leïla tout en délicatesse suivie après l’entracte d’une saisissante scène finale du Pirate dans laquelle la soprano a dévoilé un tempérament dramatique qu’on ne lui soupçonnait pas. Ce choix audacieux s’est révélé payant puisqu’il lui aura valu deux prix, le prix Musicarte pour la meilleure interprétation d'un air en français et le prix de la meilleure voix féminine.
Enfin le grand prix Bellini de cette édition a été attribué à Yulia Merkudinova. La soprano ukrainienne a effectué un parcours sans faute, tout d’abord avec la scène d’entrée d’Amina « Care compagne », ou sa voix claire et nuancée et la longueur de son souffle ont fait merveille puis avec l’air périlleux de Juliette « Amour ranime mon courage » qu’elle affronte crânement avec conviction et des possibilités dans le grave inattendues.
Tout au long de la soirée, Maguelone Parigot et Sébastien Joly ont proposé un accompagnement au piano efficace et attentif aux chanteurs.
Christian Peter.
ForumOpera
Six finalistes, cinq prix et quatre primés
Yulia Merkudinova lauréate du Concours International de Belcanto Vincenzo Bellini
Les productions n’ont pas été les seules à pâtir de reports du fait de la pandémie de Covid-19. Ainsi que nous avons déjà pu le rappeler, les concours ont eux aussi été contraints de s’adapter, et bien souvent, de se plier à la loi du report. Il en est donc ainsi pour le Concours international de Belcanto Vincenzo Bellini, qui a donc sélectionné pour son édition 2021 les candidats retenus pour celle de 2020 (qui n’avait pas pu avoir lieu en raison de la situation sanitaire).
Fondé en 2010 par le maestro Marco Guidarini et Youra Nymoff-Simonetti, ce concours prestigieux récompense les jeunes chanteurs désireux de défendre le répertoire du bel canto, « peu défendu en raison de l'extrême difficulté technique et vocale permettant de l'aborder ». On se souvient qu’en 2010, Pretty Yende remportait le Premier Prix avant de devenir la star lyrique demandée sur les plus grandes scènes que nous connaissons aujourd’hui. En 2018, c’était au tour de sa sœur, Nombulelo Yende de sortir victorieuse de la compétition, après Maris Lys l’année précédente, tandis qu’Amélie Robins remportait pour sa part un Prix spécial en 2016.
Nul doute donc que les lauréats sont des noms à suivre, à commencer par la soprano ukrainienne Yulia Merkudinova qui remporte le Premier Grand Prix de cette dixième édition du concours. Le public italien a notamment pu l’entendre dans le rôle d’Adalgisa en juin 2021 (à Ferrare et Parme) ou encore dans celui de Gilda en septembre 2020 à Spolète.
Si la France ne finit pas à la première place, elle s’en sort tout de même avec les honneurs puisque le Prix Musicarte pour la meilleure interprétation d’un air en français et le Prix de la meilleure voix féminine reviennent à la soprano Marion Auchere, tandis que la mezzo-soprano Mathilde Ortscheidt quitte le concours avec le Prix de la Ville de Vendôme. Le Prix du Public est pour sa part décerné à la soprano gréco-albanaise Lira Mila.
Plus d’informations sont disponibles (dont les listes complètes des lauréats et des participants) sur le site officiel du concours.
Opera Online
Six finalistes, cinq prix et quatre primés
Au palmarès du belcanto Vincenzo Bellini
Au terme d’une première sélection en demi-finale le mercredi 10 novembre, et de la finale qui se déroulait en soirée le jeudi 11 novembre à l’auditorium Monceau, se dessinait le palmarès officiel du dixième concours international de belcanto Vincenzo Bellini.
Yulia Merkudinova, soprano (Ukraine) remporte le premier grand prix Vincenzo Bellini, Marion Auchère, soprano (France) obtient le prix Musicarte pour la meilleure interprétation d’un air en français ainsi que le prix de la meilleure voix féminine. Mathilde Ortscheidt, mezzo-soprano (France) s’est vue récompensée par le prix de la Ville de Vendôme. Lira Mila (Grèce, Albanie) décroche quant à elle le prix du public.
Les deux finalistes sont Florian Bisbrouk, baryton (France) et Katarina Semmelbeck, soprano (Allemagne).
La Nouvelle République
Concours 2019
Pour sa neuvième édition, le Concours International de Belcanto « Vincenzo Bellini » – co-fondé et co-dirigé par la pétulante Youra Nymoff-Simonetti et le chef italien Marco Guidarini – se tenait pour la seconde fois d’affilée à Vendôme, au sein de l’Auditorium des Assurances Monceau (premier mécène de la compétition).
Parmi ses multiples qualités, ce concours de chant très particulier a eu pour grand mérite, lors de sa première édition en 2010, de découvrir – en lui accordant le statut de lauréate – la star du chant belcantiste qu’est (devenue) Pretty Yende (et après elle, d’autres superbes chanteuses... telles Anna Kasyan en 2013 ou Roberta Mantegna en 2016).
A l’instar de la précédente édition, les huit finalistes (uniquement des femmes cette année !..) doivent interpréter deux airs de leur choix, un premier extrait d’un des ouvrages du cygne de Catane, et un deuxième tiré du répertoire français (romantique). Elles sont accompagnées au piano par Sébastien Joly et Maguelone Parigot, tandis que le jury de cette neuvième édition comprend les chefs d’orchestre Marco Guidarini et Antonello Allemandi, l’ancien rédacteur en chef de Forumopera Christophe Rizoud, l’incontournable Président de la Warner Music Group / Erato Alain Lanceron et la grande mezzo roumaine Viorica Cortez (toujours bon pied bon œil, malgré ses 84 printemps, et que l’on n'a encore moins besoin de présenter !).
Contre toute attente (la nôtre en tout cas…), c’est la soprano franco-mexicaine Déborah Salazar-Sanfeld (25 ans) qui obtient le Premier grand Prix « Vincenzo Bellini », mais on apprendra par la suite que c’est grâce à sa « magnifique prestation » de la veille, lors de la demi-finale (à laquelle nous n’avons malheureusement pas pu assister pour nous en rendre compte par nous-même). Ce n’est pas qu’elle ait déçue en cette soirée de finale, loin s’en faut, mais une autre chanteuse a tout simplement – et nettement ! – survolé les débats (mais nous allons y revenir…). Pour ce qui la concerne, elle interprète successivement l’air d’Elvira « O rendetemi la speme » dans Les Puritains, puis l’air d’Adèle « En proie à la tristesse » dans Le Comte Ory de Rossini. Dans la première aria, sans bien évidemment atteindre l’absolue perfection de sa consœur Jessica Pratt quelques jours plus tôt à l’Opéra de Marseille, la jeune cantatrice fait déjà preuve d’un bel art des sons filés et de celui des diminuendi, avec une voix souple et un timbre agréable. L’excellence de la diction, dans le deuxième air, et surtout des vocalises aussi vivantes que brillantes, lui valent des applaudissements nourris de la part du public (plutôt clairsemé, au demeurant, en cette froide et pluvieuse nuit de novembre…).
Mais passons à la révélation de la soirée, la mezzo ukrainienne Olga Syniakova, qui rafle, à elle seule, rien moins que trois des six prix : le Prix du public, le Prix des voix féminines, et le Prix spécial du jury ! Avec son matériau vocal somptueux, sa technique vocale déjà accomplie, et son irradiante présence scénique, voilà un nom à retenir… et dont on aura certainement l’occasion de reparler dans les colonnes d'Opera-Online ! Elle fait chavirer l’audience avec deux airs qui mettent particulièrement en valeur ses dons exceptionnels, d’abord avec l’air « Se Romeo t’uccise un figlio » (extrait d’I Capuleti ed i Montecchi), puis l’électrisant air de Gounod, « O ma lyre immortelle », tiré de son opéra Sapho. Qu’admirer le plus, dans l’un comme dans l’autre air, de la beauté et de la sensualité de la ligne, du caractère capiteux des graves, de la fulgurance des aigus, de l’homogénéité des registres, ou encore de son superbe sens du rubato et du chiaroscuro, s’appuyant sur une diction habitée ?...
Autre talent à suivre, la jeune soprano colorature française Clara Guillon, qui reçoit le Prix Vendôme, et qui fait forte impression dans l’air de Giuletta, « Oh quante volte » (I Capuleti), grâce à son joli timbre charmeur, et à ses aigus aériens distillés sur le souffle. Elle peine cependant dans le redoutable « Salut à la France ! », extrait de La Fille du régiment de Gaetano Donizetti, dans lequel elle court parfois après son souffle, et où le suraigu est obtenu quelque peu à l’arrachée.
Enfin, le Prix Mady Mesplé (ou Meilleure interprétation d’un air d’opéra français) est attribué à une autre Française, l’ex-championne de rinck hockey Elsa Roux-Chamoux. La chanteuse offre une riche voix de mezzo qui brille dans le très flatteur (mais ô combien difficile !) air « O mon Fernand », tiré de La Favorite de Donizetti. La puissance autant que la précision de l’aigu font en effet forte impression, doublée ici par un chant d’une impeccable diction... et c’est donc un autre talent à suivre, révélé par l’attachant concours belcantiste.
Vivement le 10ème anniversaire en 2020 !
Emmanuel Andrieu.
Opera Online
À l’issue de la finale de la 9è édition du Concours International de Belcanto Vincenzo Bellini, qui s’est tenue à Vendôme, la soprano franco-mexicaine Deborah Salazar s’est vue décerner le 1er Grand prix. La mezzo-soprano ukrainienne Olga Syniakova a remporté 3 autres récompenses.
Une finale 100% féminine
Lors de la grande finale 100% féminine huit candidates de 5 nationalités différentes se sont affrontées à l’Auditorium Monceau de Vendôme et c’est sans contestation que Deborah Salazar s’est imposée. Au palmarès de ce 1erprix, la soprano, formée au conservatoire de Dijon, succède donc à Numbulelo Yende, sacrée en 2018. La sœur de Pretty Yende, elle-même primée en 2010 à Vendôme. Pour les autres prix décernés cette année, il faut noter la belle performance de la mezzo-soprano ukrainienne Olga Syniakova qui remporte le prix spécial du jury, le prix des voix féminines et celui du public. 2 jeunes chanteuses françaises se partagent les autres récompenses. Clara Guillon, soprano léger qui a reçu le prix de la ville de Vendôme et enfin Elsa Roux-Chamoux, l’ex-championne grenobloise de rink hockey, qui a remporté le prix Mady Mesplé (meilleure interprétation d’un air d’opéra français).
Le Concours Bellini récompense les plus grandes voix du belcanto
Créé en 2010 par le chef italien Marco Guidarini et Youra Nymoff-Simonetti, responsable de l’association Musicarte, le Concours International de Belcanto Vincenzo Bellini a acquis une solide réputation dans le paysage lyrique international. Une compétition qui doit en partie sa réputation à la qualité de la sélection de la quinzaine de finalistes, parmi les quelques 400 candidats auditionnés dans le monde entier, et à la compétence du jury que présidait cette année Marco Guidarini, lui-même. Cette année, comme lors de chaque édition, les candidats ont interprété, évidemment, du Bellini mais avaient le choix d’options dans le répertoire italien et parmi un éventail plus large du répertoire belcantiste français (Gounod, Meyerbeer, Auber…).
Le palmarès complet du Concours International Vincenzo Bellini 2019
1er Grand Prix : Déborah SALAZAR (France/Mexique) Soprano
Prix Spécial Voix Féminines : Olga SYNIAKOVA (Ukraine) Mezzo-Soprano
Prix Spécial du Jury : Olga SYNIAKOVA (Ukraine) Mezzo-Soprano
Prix Spécial du Public : Olga SYNIAKOVA (Ukraine) Mezzo-Soprano
Prix Spécial de la Ville de Vendôme : Clara GUILLON (France) Soprano
Prix Spécial Mady Mesplé pour la Meilleure interprétation d’un air en Français: Elsa ROUX-CHAMOUX (France) Mezzo-Soprano
Philippe Gault.
Radio Classique
100% féminine, la finale de la 9e édition du Concours international de Belcanto Vincenzo Bellini a vu l’affrontement pyrotechnique de huit candidates de 5 nationalités différentes à Vendôme samedi soir, 9 novembre. Pourquoi Vendôme, petite ville de 17.000 habitants dotée d’une riche histoire médiévale mais dépourvue de tradition lyrique ? Parce que la sous-préfecture du Loir-et-Cher, située à seulement 40 minutes en TGV de Paris, héberge le centre de formation du groupe Monceau Assurances, premier mécène de la compétition. L’occasion de souligner le rôle prépondérant du mécénat aujourd’hui pour la préservation de notre patrimoine culturel. Le belcanto romantique, fondé sur l’utilisation de la virtuosité et de la nuance à des fins expressives, est plus que n’importe quelle autre école de chant une discipline en état de santé précaire.
Après discussion, le jury – dont nous avions le privilège de faire partie –, dirigé par le président-fondateur de la compétition, le chef d'orchestre Marco Guidarini, a choisi de décerner son premier prix à Déborah Salazar. Non une consécration, ni une révélation pour cette soprano franco-mexicaine âgée seulement de 25 ans mais un encouragement à persévérer dans une voie exigeante dont la demi-finale, mieux que la finale, a montré qu’elle maîtrisait les clés essentielles.
Avec trois prix à son palmarès – prix spécial du jury, prix des voix féminines et prix du public – s’impose la mezzo-soprano ukrainienne Olga Syniakova. L’artiste déjà accomplie possède la faculté de se glisser avec évidence dans le rôle interprété. Cette aisance scénique est appréciable lorsqu’on la compare avec les attitudes figées ou embarrassées d’autres candidates paralysées par le trac. L’épreuve est impitoyable… De la présence donc ; un timbre qui, s’il était vin, mériterait l’appellation de Bourgogne, souple et rond avec un parfum de fruits rouges et noirs ; une longueur confortable sans poitrinages excessifs, ni aigus à l’arraché ; un chant habité et naturel, où ne transparaît jamais l’effort. Le public a été conquis ; nous aussi.
Autre nom à suivre, Clara Guillon, soprano léger dont le prix Vendôme récompense la précision redoutable, l’imagination débridée par une technique solide et le tempérament audacieux. Ses ornementations originales et ses aigus filés sur le souffle furent source de sensations fortes.
Enfin, l’ex championne grenobloise de rink hockey Elsa Roux Chamoux porte d’autant plus haut le drapeau tricolore qu’elle remporte le prix Mady Mesplé, qui récompense la meilleure interprétation d’un air d’opéra français. « O mon Fernand » assumé crânement d’un extrême à l’autre est gorgé d’une chaude sensualité que souligne une diction, toujours intelligible, où la beauté des voyelles ne prend jamais l’avantage sur la vigueur des consonnes.
La soirée, retransmise en streaming, peut être regardée sur You Tube.
ForumOpera
CONCOURS. Palmarès du Concours Bellini 2019 : Deborah SALAZAR (1er Prix). Chaque année en novembre, le Campus Monceau à Vendôme (50 mn de Paris en TGV, sur la route de TOURS) devient le temple de l’art lyrique ; en particulier prend la défense du bel canto romantique, celui spécifique situé avant Verdi et dont les représentants insignes sont Rossini, Bellini, Donizetti.
L’art de la coloratoure, la virtuosité et la flexibilité, le souffle et la ligne doivent tous servir les intentions du texte. Grande nouveauté cette année, l’obligation pour chaque candidat de la Finale, de chanter un air d’un opéra français de la même période (1830 – 1850) ; ainsi grâce au Concours Bellini 2019, il est fort à parier que pour les prochaines éditions (la 10è en 2020), les noms illustres de Boieldieu, Auber, Meyerbeer, Halévy, jusqu’à Gounod et Thomas ressuscitent enfin, livrant de nouvelles redécouvertes prometteuses, défendues par les jeunes chanteurs. Au terme de la Finale qui s’est déroulée samedi 9 nov 2019, le palmarès a été proclamé par le Jury présidé par le co fondateur du CONCOURS BELLINI le chef Marco Guidarini.
Déborah SALAZAR, France / Mexique, soprano
1er Grand Prix Vincenzo Bellini
Olga SYNIAKOVA, Ukraine, mezzo-soprano
Prix Spéciale Voix féminine
Prix Spécial du Jury Prix
Spécial du Public
Prix Spécial de la Ville de Vendôme :
Clara GUILLON, France, soprano
Prix Spécial Mady Mesplé pour la meilleure interprétation d’un air en Français:
Elsa ROUX-CHAMOUX, mezzo-soprano
Lauréates 2019 (Finale):
Cécile ACHILLE, France, Soprano
Vlada BOROVKO, Russie, Soprano
Daniela PRADO, Argentine, Mezzo-Soprano
Ilaria VANACORE, Italie, Soprano
Le Premier prix revient à la plus bellinienne d’entre toutes cette année : Déborah SALAZAR, qui avait aussi suivi la session de master class cet été à Vendôme sous la direction de Viorica Cortez et Marco Guidarini.
Lors de la Finale, la jeune cantatrice franco-mexicaine a interprété l’air de la Comtesse du Comte Ory de Rossini.. « En proie à la tristesse « , air préparé lors de l’été dernier ; après un remarquable Bellini (brillance du timbre et tenue de la ligne) défendu à la demi finale (« Il dolce suono », La Sonnambula).
L’autre jeune cantatrice qui aura marqué le Concours Bellini 2019, reste l’ukrainienne Olga Syniakova qui, doté d’un souffle et d’une belle puissance naturelle, a particulièrement bien chanté l’air de Sapho de Gounod « Ô ma lyre immortelle ».
ClassiqueNews
Le palmarès de l’édition 2019 du Concours International de Belcanto Vincenzo Bellini
La compétition, qui se tenait à Vendôme a distingué la soprano franco Mexicaine Déborah Salazar qui repart avec le premier Grand Prix. L’Ukrainienne Olga Syniakova remporte le Prix spécial voix féminine, le Prix spécial du jury et le Prix spécial du public.
France Musique
La demi finale et la finale du concours de Belcanto Vincenzo Bellini à remporté une fois encore un beau succès, confirmant l’intérêt croissant du public pour cet événement prestigieux.
Créé en 2010 par le chef italien Marco Guidarini et Youra Nymoff-Simonetti, responsable de l’association Musicarte, le concours a acquis une solide réputation internationale en misant sur une sélection très exigeante des candidats. Cette année, plus de 400 ont été auditionnés de par le monde.
Le Premier Grand Prix Vincenzo Bellini / Monceau Assurances est attribué à Deborah Salazar (France/ Mexique).
La mezzo soprano Ukrainiène Olga Syniakova à quant à elle reçu trois prix, meilleure voix féminine, prix du jury et du public.
Monique Gibotteau et Christian Loiseau ont remis le prix de la Ville de Vendôme à la soprano Clara Guillon.
Le streaming live de la manifestation a été très suivi en France comme à l’étranger (...).
Vendôme Bien Plus Qu'une Place
Académie d'Eté 2019
C’était du 1er au 9 août dernier (2019) à VENDÔME (41), au Campus Monceau : les jeunes chanteurs stagiaires de la BELLINI belcanto Académie suivaient les sessions de travail et d’approfondissement prodigués par les deux maîtres de stage : le chef Marco Guidarini, et la mezzo-soprano Viorica Cortez (avec au piano, Maguelone Parigot, chef de chant). Tous maîtrisent, expérience oblige, l’art si délicat et raffiné du belcanto italien : phrasés, articulation, agilité et élégance, sans omettre le legato et la précision… autant de qualités et prérequis qui font de l’art du bel canto, l’une des disciplines lyriques les plus difficiles.
Pendant cette nouvelle édition de l’Atelier Lyrique d’été, l’Académie a innové en proposant aux jeunes chanteurs le travail scénique de leurs airs : chanter c’est savoir jouer avec son corps.
De la technique vocale à l’interprétation avec jeu scénique… l’Académie Bellini propose aujourd’hui la meilleure formation et la plus complète pour le jeune interprète lyrique, de surcroit appliqué au bel canto (Rossini, Bellini, Donizetti). Intitulé « de Mozart à Puccini », l’Atelier estival 2019 permettait de perfectionner encore et encore sa compréhension des styles vocaux depuis Mozart jusqu’à Puccini. Parmi les stagiaires cet été, la présence du dernier Grand Prix Bellini 2019, la sud-africaine Nombulelo Yende a été particulièrement remarquée, comme celle de ses consœurs, les sopranos françaises Cécile Achile et Déborah Salazar…
ClassiqueNews.com
http://www.classiquenews.com/video-bellini-belcanto-academie-ete-2019-chanter-bellini-roissini-puccini/?fbclid=IwAR1yem9qmG7VGHgdjPrM1RSwnmXkAdwPVOOWoWg4V1hwGjaIGOf-OmIXo20
Concours 2018
Nombulelo YENDE, Nouvelle Diva Belcantiste
VENDÔME, Palmarès du 8è CONCURS BELLINI 2018. Voilà longtemps que l’on n’avait pas vécu une telle Finale : des tempéraments marquants, de nombreuses voix dotées d’un timbre très séduisant (y compris chez les hommes), une maîtrise partagée du legato et du phrasé, et souvent des airs choisis parmi les plus difficles et exigeants de la scène belcantiste (Lucrezia Borgia, Il Pirata, Anna Bolena, Lucia di Lammermoor, Norma, I Puritani…)… A Vendôme (Campus Monceau Assurances), s’est déroulé le dernier tour du 8è CONCOURS BELLINI (samedi 17 novembre 2018), compétition unique au monde en ce qu’elle sélectionne les talents belcantistes, ceux capables de chanter Rossini, Bellini, Donizetti (et aussi Mozart). Présidé par le cofondateur du Concours, le chef génois MARCO GUIDARINI, le jury 2018 a proclamé le palmarès final suivant :
Nombulelo YENDE, Soprano / Afrique du Sud
Premier Prix 2018
Prix du Public
PISANI Laura, Soprano / Argentine (Prix spécial voix féminine)
CIMOLIN Arianna, Soprano / Italie (Prix spécial Ville de Vendôme)
BAÑERAS Sara, Soprano / Espagne (Prix du GSTAAD NYMF)
Il n’a pas été remis de Prix Mady Mesplé pour la meilleure interprétation d’un air en français.
Le 8è CONCOURS BELLINI aura donc connu ce qu’il avait produit lors de sa 1ère édition : la révélation d’un talent exceptionnel pour le moins prometteur. Celui de la jeune soprano Nombulelo YENDE, soeur cadette de Pretty YENDE, laquelle avait sidéré les membres du Jury en… 2010. Une aventure unique à ce jour semble se préciser, marquée désormais par le talent de deux soeurs douées pour l’art du bel canto, toutes deux révélées avant tous les autres concours européens par le CONCOURS INTERNATIONAL de BEL CANTO VINCENZO BELLINI (co fondé par Youra Nymoff-Simonetti et Marco Guidarini). A suivre.
Classiquenews.com
http://www.classiquenews.com/vendome-palmares-du-8e-concours-bellini-2018-nouvelle-diva-belcantiste-nombulelo-yende/?fbclid=IwAR0w5IdDpELgqf5QMFtQfmVrCy5-qpBIoCAfrgAS0RVgf90j5MY5IJ5nN9o
Une nouvelle Yende inscrit son nom dans l'histoire du Concours International Bellini
Samedi se tenait à Vendôme la huitième édition du Concours international de Bel Canto Vincenzo Bellini créé en 2010 par le maestro Marco Guidarini et Youra Nymoff-Simonetti. Cette première édition avait alors révélé la soprano Pretty Yende que l’on ne présente plus aujourd’hui, comme nous le rappelions en 2016. Huit ans plus tard, le nom de Yende s’inscrit à nouveau dans l’histoire du concours, mais il s’agit cette fois-ci de Nombulelo Yende, la sœur de Pretty qui a exprimé toute sa fierté sur les réseaux sociaux face au talent de sa sœur, nouvelle lauréate du concours (qui prend ainsi la suite de Marie Lys).
Parmi les douze candidats sélectionnés, aucun ne représentait la France et il faut bien avouer que les sopranos étaient en force avec sept représentantes sur dix candidats, expliquant peut-être que le Prix spécial Voix Masculine n’ait pas été décerné, de même que le Prix Spécial Mady Mesplé Meilleure interprétation d'un Air en français.
Malgré cela, la mezzo-soprano Paola Mazzoli (que nous avions entendue en 2016 à Metz) et le baryton Hernan Vuga figurent parmi les finalistes. Sans grande surprise toutefois, l’ensemble des prix spéciaux est décerné à des sopranos : Laura Pisani pour le Prix Spécial Voix féminine, Arianna Cimolin pour le Prix Spécial de la Ville de Vendôme, Sara Bañeras (qui nous avait éblouis en janvier 2018 lors d’une masterclass) pour le Prix Spécial New Year Music Festival in Gstaad, et bien sûr Nombulelo Yende qui cumule le Prix Spécial du Public et le 1er Grand Prix Vincenzo Bellini 2018. Cette dernière remporte ainsi sa première compétition vocale internationale, et bien qu’elle soit encore relativement peu connue dans l’Hexagone, il semblerait qu’elle suive les traces de sa sœur.
Ces prix ont été décernés par un jury présidé par le chef d’orchestre et co-fondateur du concours, Marco Guidarini. Il réunissait la mezzo-soprano Viorica Cortez, le Président de Warner Music Group/Erato, Alain Lanceron, le Rédacteur en chef d’Opéra Magazine, Richard Martet, le Directeur artistique du Teatro del Giglio di Lucca, Aldo Tarabella, et le Directeur artistique de l'Opéra d'Ancona Jesi & de la Fondation Pergolesi Spontini, Vincenzo de Vivo.
Opéra Online
https://www.opera-online.com/fr/articles/une-nouvelle-yende-inscrit-son-nom-dans-lhistoire-du-concours-international-bellini?fbclid=IwAR39RG503nEHfc9pHq33i0V3ZSDeUqpYdN1UV1aVjtrXWXB5-mmVDRGY4-Q
Nombulelo YENDE, le Concours Bellini de soeur en soeur
En 2010, Pretty Yende décrochait haut la main le premier prix du Concours international de belcanto Vincenzo Bellini. On connaît la suite. Huit ans plus tard, on prend (presque) la même et on recommence.
A Vendôme samedi soir, Nombulelo Yende, la sœur de Pretty, a remporté à son tour le premier prix de l’édition 2018 ainsi que le Prix du public.
Le Prix spécial voix féminine revient à la soprano argentine Laure Pisani, le Prix spécial de la ville de Vendôme à la soprano Arianna Cimolin et le Prix Spécial Gstaad New Year Music Festival à la soprano espagnole Sara Bañeras. Est-ce parce qu’aucun francophone ne figurait parmi les sept demi-finalistes ? Le prix Mady Mesplé de la meilleure interprétation d’un air en Français n’a pas été attribué. Sur les réseaux sociaux, Pretty Yende dit combien elle est fière de sa sœur. On la comprend. Souhaitons à Nombulelo une carrière aussi phénoménale que son ainée.
Christophe Rizoud.
ForumOpéra.com
https://www.forumopera.com/breve/nombulelo-yende-le-concours-bellini-de-soeur-en-soeur?fbclid=IwAR0qO7UysNNofS46eGvDdEO_lkRGe1rqX2sPPzySjsGo-vXlbbV1vsEvFwY
Dans la Famille YENDE, je demande la soeur
Le Concours International de Belcanto Vincenzo Bellini existe depuis 2010. Après s’être déroulé à Puteaux et avoir distingué Pretty Yende, puis, à Catane (Italie), Paris, La Garenne-Colombes, Marseille, c’est à Vendôme qu’il est organisé depuis l’édition 2017.
Cette année, le jury vient de primer la petite sœur de Pretty, Nombulelo Yende (1991, Afrique du Sud), soprano également, qui remporte donc le Premier Grand Prix Vincenzo Bellini. D’autres prix ont été décernés aux sopranos Laura Pisani (Argentine), Arianna Cimolin (Italie) et Sara Baneras (Espagne).
ResMusica
https://www.resmusica.com/2018/11/19/dans-la-famille-yende-je-demande-la-soeur/
Le Belcanto Enchante Vendôme
Depuis deux ans, le Concours international de belcanto Vincenzo Bellini se tient à Vendôme. La finale 2018 qui s’est tenue le 17 novembre au sein du campus Monceau Assurances a consacré le talent de Nombulelo Yende.
les lauréats du 8e Concours international de belcanto Vincenzo Bellini sur la scène vendômoise.
Créé par le maestro italien Marco Guidarini, directeur de l’orchestre symphonique de Mitteleuropa dans la région du Frioul-Vénétie julienne et organisé par l’association Musicarte avec le soutien de Monceau Assurances, ce concours constitue la référence dans le paysage lyrique international.
« Depuis 2010, notre objectif est de mettre en lumière et promouvoir le répertoire belcantiste mais aussi de révéler les jeunes chanteurs désireux d’incarner les grands rôles de ce répertoire, peu défendu en raison de l’extrême difficulté technique et vocale permettant de l’aborder » explique ainsi Marco Guidarini.
La victoire en 2010 de la jeune soprano Pretty Yende, que l’on retrouve maintenant sur les plus grandes scènes lyriques mondiales telles que le Metropolitan Opera de New York ou la Scala de Milan, a définitivement consacré la stature dont bénéficie la compétition franco-italienne. Lauréate du concours Operalia-Placido Domigo 2011, Pretty Yende est aujourd’hui sa première ambassadrice. Mais d’autres lauréats comme la soprano Anna Kasyan, le ténor sud-coréen Sung Min Song ou les sopranos italienne Roberta Mantegna et suisse Marie Lys ne sont pas en reste.
Cette année, le concours dédié à Montserrat Caballe, décédée en octobre dernier, a une nouvelle fois été à la hauteur de sa réputation. Sur scène, les auditions des dix solistes internationaux ont révélé plusieurs interprètes au timbre parfait maîtrisant parfaitement les techniques de chant. Le jury a finalement consacré la soprano sud-africaine Nombulelo Yende qui remporte le Grand Prix Vincenzo Bellini 2018 mais aussi le Prix spécial du public – Rouillac créé pour la première fois cette année.
Directrice du concours, Youra Nymoff-Simonetti soulignait cependant le talent prometteur des autres lauréats, l’argentine Laura Pisani (Prix spécial voix féminine), l’italienne Arianna Cimolin (Prix spécial Ville de Vendôme) et l’espagnole Sara Bañeras (Prix spécial du New Year Music Festival in Gstaad).
Pour promouvoir le belcanto, les créateurs du concours associent désormais à la compétition une académie destinée aux jeunes chanteurs, désirant se perfectionner dans la connaissance approfondie du style et de la technique. Ces académies ont ainsi lieu plusieurs fois par an, à Vendôme et dans le monde.
Magecentre.fr
http://www.magcentre.fr/166809-le-belcanto-enchante-vendome/?fbclid=IwAR3QuYhumXMzKvbqnIG31G9Z4J_cCjk-BRZzNsAG5xnWtbBteEZK_Qz40IA
[Nombulelo Yende] sings her way to Victory
University of Cape Town (UCT) Opera School postgraduate student Nombulelo Yende turned the international spotlight on UCT when she took top honours at the 2018 International Competition of Belcanto Vincenzo Bellini in France – following in the footsteps of her older sister.
The annual international voice competition, which attracts opera students from the world’s most prestigious schools, was won in 2010 by Pretty Yende, who has since risen to international stardom, performing in some of the most renowned opera houses in the world.
This time it was the younger Yende’s chance to shine; she enchanted the judges and the audience at the glitzy evening ceremony in Vendôme in central France in November. She scooped the main and the audience prizes following her outstanding renditions of Com’e bello (Lucrezia Borgia – Gaetano Donizetti) and Qui la voce sua soave (I Puritani – Vincenzo Bellini), and Casta Diva (Norma – Bellini) and Al dolce guidami (Anna Bolena – Donizetti) in the competition’s semi-final and final rounds respectively.
Hard to believe then that this 27-year-old opera performance student at the South African College of Music in the Faculty of Humanities once didn’t enjoy opera at all. Gospel and R&B were more up her musical alley, and singing was reserved for the church and school choirs.
In fact, after matric she applied to pursue a medical degree at UCT’s Faculty of Health Sciences. But that didn’t go according to plan and she found herself at the Opera School instead.
“I know, I know. The two careers are worlds apart. I really wanted to be a doctor. But what I know now is that this [opera] was the path that was chosen for me long before I was even born. It was fate that brought me here, nothing else. I’ve found my purpose,” she said
It’s in the blood
In more ways than one, by opting for a form of singing as her career choice, Yende was following her roots. She said her mother and grandmother both enjoyed singing in church and her mother in particular would often encourage her to do the same.
Of her older sister, Yende said: “[Pretty] is my role model, on a personal and professional level. She really helped me train for this competition, even while she was halfway across the world. I am truly honoured that I’ve managed to win the same competition she did. I hope to make her as proud of me as I am of her.”
Immense pressure
A tough nut to crack: That’s how she describes the competition. She was under “immense pressure” in the lead-up to the event after her performance in another production prior to the French competition significantly limited her training time.
She also took part in the Tbilisi International Voice competition in Tbilisi, Georgia, earlier in the year. There she reached the final round.
“I think that’s why I placed so much pressure on myself. After reaching the finals in Tbilisi, I really just wanted to do well in France, but when I got there I was so nervous,” she recalled.
The fact that her counterparts were talented and experienced opera singers didn’t help either.
But because the competition focuses on a repertoire that builds a young voice, and has always been on her bucket list of competitions to compete in, she persevered. Yende said she was determined to do her best.
Her win, however, came as a huge surprise.
“I didn’t even hear my name, someone else had to tell me ‘it’s you’. It was all so unexpected, I was completely overwhelmed, but it was such an amazing feeling,” she said.
Plans in the pipeline
Right now, Yende is focused on completing her studies, but in the long-term her dream is to emulate her sister and work in opera houses in Milan, Paris and New York.
She’s under no illusion that it all takes hard work and dedication, which she said she is “more than happy to continue doing”. She also credits her vocal teacher Professor Virginia Davids and vocal coach John Davids for making it easier with their guidance and mentorship.
“They’ve taught me so much, they are like my UCT parents and I am eternally grateful to both of them for their ongoing support.”
Yende’s message to first-year students is simple – be patient and committed, and allocate enough time to each task. She said she understands that it’s easy to feel despondent when things go wrong, but advises students to “keep going”.
Jeremy Silver, the director of UCT’s Opera School, said the school is extremely proud of Yende’s achievement – which reflects her natural talent and the hard work and dedication she consistently applies during her studies.
“It is wonderful to see her honing her craft and artistry by her dedication and attention to detail. We fully expect to see her acquiring further success in the near future,” he said.
University of Cape Town
https://www.news.uct.ac.za/article/-2019-03-01-opera-student-sings-her-way-to-victory?fbclid=IwAR2cB_4hVYhIo7pIUa43CoYyUKly-EXPiGkQlMUkVbETOQj5-i_t5cMWm_w
Académie 2018
Un mot, en guise de conclusion, sur la Masterclass à laquelle nous avons assisté l’après-midi, qui réunissait le chef italien Marco Guidarini et la chanteuse roumaine Viorica Cortez autour de deux jeunes espoirs du chant : la soprano catalane Sara Baneras et le ténor argentin Santiago Martinez. La première a ébloui notamment avec l'air « Qui la voce sua soave », tiré des Puritains de Bellini : l’aplomb des vocalises, la technique sans faille et la sûreté des aigus nous ont impressionnés, mais aussi et surtout le sens des nuances et la sensibilité déjà très développés chez cette jeune artiste. Quant au ténor argentin, on pourrait tenir en lui le Juan Diego Florez des années futures, tant il nous a électrisé dans un « Cessa di piu resistere », tiré du Barbiere di Siviglia de Rossini, d’une éblouissante virtuosité, soutenue par un timbre à se pâmer et par une puissance vocale inhabituelle chez un tenore di grazia. Bref, un nom à retenir et dont on devrait entendre parler très prochainement…
Opera Online
https://www.opera-online.com/fr/columns/manu34000/nathalie-stutzmann-interprete-son-disque-quella-fiamma-au-gstaad-new-year-festival
COMPTE-RENDU, critique, récital lyrique - GSTAAD (SUISSE), New Year Music Festival 2018. Saanen, Théâtre, le 7 janvier 2018. Récital lyrique de l’Académie & Concours Bellini.
Depuis 2 ans, le Festival hivernal à Gstaad et ses alentours (Rougemont, Saanen, et jusqu’à Launen… dans le Saanenland) accueille les masterclasses d’hiver du Concours Bellini, co fondé par le chef Marco Guidarini et Youra Simonetti. La terre choisi par Yehudi Menuhin qui y a fondé lui-même le fameux festival estival (GSTAAD MENUHIN Festival & Academy) cultive l’art lyrique dans l’un de ses genres les plus exigeants. C’est une expérience unique qui permet aux jeunes chanteurs d’affiner encore et encore leur maîtrise du bel canto romantique : soit les oeuvres si difficiles de Rossini, Bellini, Donizetti. Pendant une semaine, les « académiciens » apprennent leur futur métier de belcantiste : l’élégance et le raffinement du style, la pureté du legato, l’articulation du texte, le sens des nuances, pour un chant incarné, éthéré, surtout juste et sincère. Il s’agit moins de démontrer sa bravoure que d’habiter un texte, le rendre immédiatement vivant en clarté, contrastes et toujours… subtilité.
Seuls les plus grands réussissent cet art lyrique dont le style exige le plus. Callas fut une belcantiste née : actrice autant que diseuse, expressive et si juste. Les Caballé, Sutherland, aujourd’hui Gruberova (d’une longévité spectaculaire) ont montré que la virtuosité pouvait fusionner avec la profondeur et la finesse. C’est après tout, l’essentiel qu’espère sans souvent le trouver, les amateurs d’opéra.
Pourtant à Chateau d’Oex, où ils avaient leur classe quotidienne, les chanteurs ont prouvé leur aptitude dans ce style supérieur entre tous. A l’école de la facétie de Donizetti, de la langueur extatique de Bellini, entre autres, deux tempéraments ont offert leur remarquable engagement ; d’autant qu’ils ont déjà participé au Concours Bellini 2017 : le ténor argentin Santiago Martinez et la soprano espagnole Sara Bañeras. Le premier a remporté le Prix de la meilleure interprétation d’un air en français lors du dernier Concours Bellini qui s’est tenu en décembre dernier à Vendôme.
Jeunes espoirs du Bel Canto : Santiago Martinez, Sara Bañeras
Pour se perfectionner – le métier du chanteur d’opéra n’est il pas un constant apprentissage, pour régler toujours et encore cet instrument des plus fragiles, la voix ?-, les deux chanteurs suivent les cours du chef Marco Guidarini (matin) et de Viorica Cortez (après-midi). L’intention, la technique, le souffle, la précision, la justesse… tout cela est travaillé avec un acharnement patient, une attention progressive lors de masterclasses qui sont ouvertes (au premier étage de l’hôtel Roc et Neige).
A la fois d’une énergie virtuose et d’une finesse naturelle, le jeune ténor argentin, déjà remarqué à Vendôme en décembre dernier, « ouvre » le récital au Théâtre de Saanen ; il confirme une présence immédiate, une brillance hors normes dans l’exposé du timbre, une vaillance qui rappelle Luigi Alva ou Rockwel Blake, – une couleur raffinée qui l’inscrit dans les pas actuels de Juan Diego Florez. Rien de moins. Pour autant s’il règle certains détails de justesse, il doit encore travailler, renforcer ses assises techniques s’il veut rejoindre demain la cour des très grands.
Il faut beaucoup d’audace et de panache facétieux pour réussir l’air si rare sur scène et pourtant capital dans l’affirmation du caractère d’Almaviva dans Le Barbier de Séville : « Cessa di piu resistere ». D’emblée, l’adéquation du chanteur avec la verve et la finesse rossiniennes s’imposent avec une insolence inouïe. Voilà véritablement un ténor agile « di grazia ». Les scènes du monde entier attendent un nouvel Almaviva, percutant et intérieur. Santiago Martinez a tout de cela. Rien que pour cet air premier, le soliste mérite les meilleurs éloges et suscite une attention privilégiée. Un immense potentiel, à suivre désormais.
Même générosité du timbre, avec un engagement sincère plus manifeste encore dans le chant très incarné de la soprano Sara Bañeras : sa Lucia (« Rengava nel silenzio ») offre des couleurs pénétrantes quand l’interprète pense à la direction et aux images du texte. D’autant que la voix est ample et charnelle. Avec davantage de stabilité, et plus de précision comme de nuances dans les phrasés (donc avec davantage de délicatesse), la jeune diva devrait bientôt elle aussi, faire parler d’elle.
Leurs duos font jaillir le feu de la farce en demi teinte, pas vraiment comique mais entre vérité et travestissement des sentiments : sous un jeu feint, celui de l’insouciance, on sent poindre dans le dernier épisode («Trallala» de l’Elisir d’amore de Donizetti), cette sincérité de l’intention qui démasque les coeurs ; ces deux là jouent l’indifférence mais en réalité ils sont touchés à vif : les faux semblants, la vraie profondeur… inspirent aux deux juvéniles, une ardeur irrésistible. La vaillance là encore du ténor, son souci de la légèreté ; la pétillance de la soprano, sa sincérité franche font les délices d’une scène dramatique qui met en lumière leur tempérament d’acteurs.
La seconde partie du récital lyrique, offre une scène non moins convaincante à la jeune soprano Anush Hovhannisyan, Prix du New Year Music Festival Gstaad au Concours Bellini 2016. Bel cantiste, d’un tempérament très affirmé, entre noblesse et sentiment, la jeune soprano réalise un Rossini d’ouverture, d’une somptuosité très convaincue (« Bel Raggio lusinghier de Semiramide »). Puis, l’interprète éblouit par sa maîtrise de la caractérisation dramatique, volontiers cocasse et délirante chez Nicolai (Les Joyeuses commères de Windsor), plus intérieure et suavement colorée chez Berg (« Traumgekrönt » des Sieben Frühe Lieder). Le français de « Violon » (Poulenc) est carrément perfectible, mais la Nymph de Rimsky-Korsakov fait valoir un timbre onctueux et même crémeux, d’une facilité virtuose, d’une justesse de ton, déjà accomplies. Au piano, complice, au jeu allusif et très nuancé, Maguelone Parigot sait murmurer, colorer, … et envelopper les voix dans le souci des équilibres ; la pianiste, sensible et imaginative, fait surgir le cadre émotionnel de chaque séquence. Son soutien sonore est idéal.
Le très haut niveau des solistes ainsi révélés par le Concours Bellini laisse l’audience quasi ébahie. En offrant de vivre les premiers pas très prometteurs de trois superbes jeunes talents, le Concours Bellini (à travers, à Gstaad, son Académie d’hiver) et le New Year Music Festival réalisent les conditions dont rêve tout festivalier : assister en leurs débuts étincelants, à l’émergence de sensibilités lyriques encore vertes mais prometteuses et particulièrement attachantes. C’est aussi une « audition » en public dont tous les directeurs rêvent en secret : découvrir une nature musicale faite pour le théâtre. C’est assurément ce qu’ont éprouvé les professionnels présents au concert. Découverte mémorable.
Philippe Alexandre Pham pour ClassiqueNews.
ClassiqueNews
http://www.classiquenews.com/gstaad-suisse-new-year-music-festival-2018-saanen-theatre-le-7-janvier-2018-recital-lyrique-de-lacademie-concours-bellini/
Proximité et convivialité à Gstaad
Les mélomanes connaissent tous, ou presque, le Menuhin Festival de Gstaad, qui se déroule en été, ainsi que les Sommets musicaux, qui ont lieu à Gstaad entre fin janvier et début février. Peu nombreux, en revanche, sont ceux qui savent que la célèbre station suisse accueille un troisième festival de musique classique : le Gstaad New Year Music Festival, programmé du 27 décembre 2017 au 8 janvier 2018, pour la douzième fois. Il a été créé par Caroline Murat, plus connue peut-être sous son nom d’artiste, Caroline Haffner, pianiste réputée. L’affiche du Gstaad New Year Music Festival reflète la variété des goûts de sa fondatrice, qui descend de la famille Bonaparte du côté paternel. C’est en cela que la manifestation se distingue des autres festivals de la région. Le programme 2017-2018 comprend non seulement de la musique classique (avec notamment le violoncelliste Gautier Capuçon, le pianiste Jérôme Ducros ou encore le violoniste Julian Rachlin) - en quelque sorte le fil rouge de la manifestation - mais aussi du chant (avec, entre autres, le ténor Marcelo Alvarez et la contralto Nathalie Stutzmann), des conférences (par exemple sur Maria Callas), du cinéma (projection du Cuirassé Potemkine) ou encore du théâtre (avec les comédiennes Brigitte Fossey et Arielle Dombasle).
On relèvera aussi les deux classes de maître animées par les cantatrices Inva Mula et Viorica Cortez (...). Ce qui fait la spécificité du Gstaad New Year Music Festival, c’est aussi son côté intimiste et chaleureux : les concerts ont lieu dans de petites salles (notamment dans les magnifiques églises de la région), ce qui donne au public l’occasion unique de voir les artistes de très près. Des cocktails organisés après les concerts permettent ensuite de dialoguer en toute décontraction avec les musiciens, dans une véritable ambiance de festival (...].
Le Gstaad New Year Music Festival ne se contente pas d’inviter des artistes renommés, il entend également donner une place à la relève. Il l’a prouvé de façon éclatante avec le concert final de la classe de maître organisée en collaboration avec le Concours International de Belcanto et l’Académie Vincenzo Bellini. Préparés par le chef Marco Guidarini et la cantatrice Viorica Cortez, la soprano Sara Bañeras et le ténor Santiago Martínez ont impressionné les spectateurs non seulement par leurs qualités techniques, mais aussi par leur sens de l’interprétation et leur expressivité. Des noms à retenir. A n’en pas douter, ces deux jeunes interprètes sont promis à une belle carrière, la première devrait éblouir dans des emplois plutôt légers tels que Norina ou Adina, alors que le second se profile en digne successeur de Juan Diego Flórez. Leur récital a été suivi par un programme riche en couleurs de la soprano Anush Hovhannisyan, lauréate du Prix Gstaad 2016 remis dans le cadre du concours Bellini. La chanteuse a interprété avec un brio égal Rossini et Gershwin, en passant par Nicolai, Berg, Poulenc et Rimsky-Korsakov. Voilà une artiste qui, malgré son jeune âge, a déjà un tempérament certain. Elle aussi devrait se produire prochainement sur les plus grandes scènes. Ces trois jeunes chanteurs ont été accompagnés avec beaucoup de finesse par la pianiste Maguelone Parigot. Il n’y a rien de plus exaltant pour le public que d’assister à l’éclosion de grands talents.
Claudio Poloni
ConcertoNet.com
http://www.concertonet.com/scripts/review.php?ID_review=12833
2017
Créé en 2010 par le maestro Marco Guidarini et Youra Nymoff-Simonetti, le Concours international de Belcanto Vincenzo Bellini a rapidement acquis une solide notoriété. Nous étions d’ailleurs déjà revenu sur ce concours l’an passé après sa final à Marseille au début du mois de décembre (lire notre actualité d’alors).
Après Pretty Yende, Anna Kasyan ou Roberta Mantegna en 2016, c’est au tour de la jeune soprano suisse Marie Lys d’être officiellement déclarée lauréate de ce prestigieux concours samedi dernier 4 novembre à Vendôme par un jury composé de présidents : Alain Lanceron (président de Warner Music Group/Erato), Viorica Cortez (Mezzo-Soprano), Richard Martet (rédacteur en chef d'Opéra Magazine), Frédérique Gerbelle (directrice de Céleste Productions "Les Grandes Voix, les Grands Solistes") et Vincenzo de Vivo (directeur artistique de l'Opéra d'Ancona Jesi & de la Fondation Pergolesi Spontini).
Marie Lys a obtenu un Bachelor en musique à la Haute école de musique de Lausanne avec un Prix pour le meilleur récital, puis a étudié au Royal College of Music de Londres où elle a obtenu son Master avec Distinction en 2014 avant de rejoindre l'International Opera School de la même école sous l'enseignement d'Amanda Roocroft. Elle a terminé ses études en 2016 seulement avec un Diplôme d'Artiste en Opéra et étudie auprès de Rachel Bersier à Neyruz (en Suisse).
Elle a déjà interprété divers rôles sur scène : d'Adelaide (Lotario) au Festival Handel de Göttingen, Dalinda (Ariodante) au Festival Handel de Londres, Asteria (Tamerlano) au Buxton Festival, Adele (Die Fledermaus) mise en scène par John Copley, la Reine de la nuit (La Flûte enchantée) ou Clara (La Vie Parisienne) au RCM International Opera School, Eurilla (Orlando Paladino) à l'Opéra de Fribourg, Galatea (Acis and Galatea) avec Opéra Louise, Nanetta (Falstaff) à Woodhouse Opera, et Lauretta (Gianni Schicchi) au Festival Les Azuriales. Elle a également interprété le rôle de Mina en 2011 dans la première mondiale de Dracula ou la Symphonie Inachevée de Thierry Besançon et s’est déjà produite au Wigmore Hall, à Buckingham Palace et à Kings Place (Londres), aux opéras de Lausanne, de Vichy et d’Avignon, au Dôme de Pise, au Centro Cultural de Belém (Lisbonne), au Tokyo International Forum et au Yomiuri Otemachi Hall (Tokyo).
Forte de cette expérience, elle a déjà remporté en 2016 le premier prix au concours Lies Askonas, le Deuxième Prix au concours Joan Chissell Schumann prize for voice and piano, ainsi que le prix du public au Concours Handel à Londres. L'année précédente, elle avait remporté le premier prix au concours Göttinger Reihe Historischer Musik avec l'ensemble Abchordis (qu'elle a co-fondé en 2011). Un premier enregistrement est d’ailleurs disponible avec cet ensemble sous le titre de Stabat Mater chez Sony DHM. Elle a également fondé le Duo Dalma avec son partenaire, le pianiste João Araújo.
Opera-online
https://www.opera-online.com/fr/articles/marie-lys-laureate-de-la-7eme-edition-du-concours-bellini
Le jury de la 7e édition du concours Bellini, placé sous la présidence d'Alain Lanceron, a choisi samedi dernier 4 novembre à Vendôme de décerner son premier prix à Marie Lys. Après un Bachelor en musique à la Haute Ecole de Musique de Lausanne avec un Prix pour le meilleur récital, cette soprano suisse a étudié au Royal College of Music de Londres où elle a obtenu son Master avec Distinction en 2014, avant de rejoindre l'International Opera School de la même école sous l'enseignement d'Amanda Roocroft, terminant ses études en 2016 avec un Diplôme d'Artiste en Opéra. Plusieurs prix ont déjà couronné son jeune parcours, notamment celui du concours Göttinger Reihe Historischer Musik avec l'ensemblee Abchordis, qu'elle a co-fondé en 2011. D’abord baroque, son répertoire qui jusqu’à présent n’a semble-t-il peu – voire pas – exploré le belcanto romantique laisse deviner une soprano légère colorature, capable d’aborder des rôles aussi aigus que la Reine de la nuit dans Die Zauberflöte.
Le reste du palmarès est présenté ci-dessous. A noter que les créateurs du Concours associent désormais à la compétition une académie destinée aux jeunes chanteurs, désirant se perfectionner dans la connaissance approfondie du style et de la technique du belcanto romantique, cela afin de promouvoir ce répertoire un moment délaissé faute d’interprètes formés à cette école particulièrement redoutable. La prochaine académie aura lieu du 3 au 7 janvier prochains. Plus d’informations sur bellinibelcanto-internationalcompetition.com.
ForumOpera
https://www.forumopera.com/breve/marie-lys-premier-grand-prix-vincenzo-bellini
2016
Palmarès 2016 du Concours Bellini : un palmarès entièrement au féminin
Samedi et dimanche dernier, soit les 4 et 5 décembre, se déroulait à l’Opéra de Marseille la sixième édition du Concours Bellini (site officiel) visant à révéler au public de grands belcantistes d’aujourd’hui et de demain. Associée depuis ses débuts avec les plus grandes institutions lyriques telle que l’Accademia della Scala de Milan, la manifestation s’est rapidement imposée comme une référence de cette discipline vocale (cette première en matière de compétition lyrique fait d’ailleurs l'objet d'un concept exclusif dûment déposé).
Créé en 2010 dans les Hauts-de-Seine par le chef italien Marco Guidarini et Youra Nymoff-Simonetti, le Concours Bellini est un concours international qui défend et s’attache à l’art du bel canto en plaçant très haut le seuil d’exigence vocale requis. On ne peut d’ailleurs être candidat qu’après avoir participé à des auditions très sélectives et il est courant que les jeunes artistes retenus soient déjà lauréats de concours internationaux.
Lors de sa toute première édition en 2010, l'événement révélait la soprano sud-africaine Pretty Yende (dont nous vous parlions il y a peu ici). En six ans à peine, la jeune artiste sera de nouveau récompensée à plusieurs reprises, comme au Concours du Belvédère ou encore dans le cadre de l'édition 2011 du Concours Operalia, puis propulsée sur les plus grandes scènes du monde, telles que la Scala de Milan ou le Metropolitan Opera de New York. C’est alors naturellement qu’elle revient au Concours Bellini, mais non plus en tant que candidate mais en membre du jury.
Elle rejoint donc un jury prestigieux composé également d’Alain Lanceron (président du jury, président de Warner Music Group/Erato), du maestro Marco Guidarini (président et co-fondateur du Concours Bellini), de Maurice Xiberras (directeur général de l'Opéra de Marseille), ainsi que d’une invitée exceptionnelle, la soprano Mady Mesplé, marraine de cette sixième édition.
La liste des candidats sélectionnés comportait 15 noms issus de multiples nationalités, dont six Français (voir la liste détaillée plus bas). Seulement sept ont été retenus pour accéder à la finale de dimanche : parmi ces finalistes, c’est la soprano italienne Roberta Mantegna qui s’est vue décerner à l'unanimité du jury le 1er Grand Prix Vincenzo Bellini 2016. La française Amélie Robins a quant à elle remporté le Prix Spécial Barnes de la Meilleure interprétation d'un Air en français, tandis que la tchécoslovaque Stepanka Pucalkova a obtenu le Prix Spécial de la voix féminine Monceau Assurances et l’arménienne Anush Hovhannisyan, le prix di Gstaad New Year Music Festival in Gstaad. Nous connaissons à présent quelques-uns des noms à suivre dans les années à venir…
Opera Online
https://www.opera-online.com/fr/articles/palmares-2016-du-concours-bellini-un-palmares-entierement-au-feminin
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